Fiangonana Protestanta Malagasy aty Andafy

La Maladie et le Péché ( Fin)

Esaïe 59

1 Pensez-vous que le Seigneur n'ait pas le bras assez long pour vous sauver ? Ou qu'il ait l'oreille trop dure pour vous entendre ?
2 En réalité, ce sont vos torts qui dressent une barrière entre vous et votre Dieu ; ce sont vos propres fautes qui le poussent à tourner la tête pour ne pas vous écouter.
3 Car vous avez du sang sur les mains, vos doigts sont souillés de crimes, et quand vous ouvrez la bouche, c'est pour mentir ou calomnier.
4 Vous déposez au tribunal des plaintes malhonnêtes, vous y plaidez sans loyauté. Vous vous appuyez sur des preuves vides, vos arguments sont sans fondement, vous portez en vous le désir de nuire et n'accouchez que du malheur.
5 Vos projets sont aussi nocifs que des œufs de serpent ; quiconque y toucherait en mourrait aussitôt : l'œuf est à peine ouvert qu'il en sort une vipère.
6 Les toiles que vous tissez sont des toiles d'araignée ; elles sont destinées non pas à s'habiller, non pas à se couvrir, mais à causer le malheur. Vos mains ne sont au travail que pour fabriquer de la violence.
7 Vous courez à toutes jambes pour faire le mal, vous vous précipitez pour assassiner l'innocent. Vos projets visent seulement à faire du mal aux autres. Sur votre route, vous semez la violence et le désastre.
8 Vous ne connaissez pas le chemin de la paix, et là où vous passez on ne rencontre pas le droit. Vous préférez les voies détournées, et quiconque emprunte vos chemins ne connaîtra jamais la paix. 

Pour clôturer ce mois de janvier avec le thème « maladie et péché », et pour servir de pont à notre prochain thème du mois suivant (« guérison »), nous allons nous focaliser sur le péché d’après la prophétie d’Esaïe.
La parole n’est pas adressée aux gens du dehors mais à ceux qui croient en Dieu surtout. D’où, ce n’est pas Dieu qui s’est éloigné des croyants (v. 1), mais un mur se dresse entre Dieu et son  peuple.

Qu’est-ce qu’on peut retenir ?

     

  • La présence de Dieu parmi nous est une grande lumière (chapitre 6,1-4)
    --->  Elle nous fait comprendre son caractère « Saint » qui ne peut s’associer avec le « péché »
    --->  Tel un miroir, elle met en lumière nos conditions : violences, mensonge, perversion de la justice, cœurs tournés vers le mal, le ravage et le désastre, absence de paix. N’est-ce pas cela le peuple de Dieu ?
    --->  Jésus est la lumière de Dieu envoyée au monde (Jean 1,8-9 / 8,12 / 12,46). Ainsi, ne pas reconnaître qu’on est pécheur serait faire de Dieu un menteur (1 Jean 1,10)

  •  Où est passé le bras long de Dieu ?
    --->  Les bons projets d’amour divin s’enlisent dans notre univers que nous habillons très bien (v. 6) 
    --->  La méchanceté invétérée, désespérante, du cœur humain éclate encore et toujours comme une infection profonde et elle réduit tout à néant.
    --->  La religion ne saurait masquer cette méchanceté, et on n’arrive pas à lui résister, et c’est elle qui nous sépare de Dieu et le détourne de nous.
    --->  Le bras de Dieu peut toucher le cœur sincère : « Car ainsi parle celui qui est haut et élevé, qui demeure en perpétuité et dont le nom est saint : Haut placé et saint je demeure, tout en étant avec celui qui est broyé et qui en son esprit se sent rabaissé, pour rendre vie à l’esprit des gens rabaissés, pour rendre vie au cœur des gens broyés. » (chapitre 57, 15).
    --->  Il soigne et sauve en même temps :« C’est lui qui guérit les cœurs brisés et panse leurs blessures » (Psaumes 147,3).
 

Pasteur RAMAHERIJAONA Jean Teddy
FPMA Grenoble